Les remontées capillaires représentent un véritable fléau pour de nombreux propriétaires, touchant particulièrement les maisons anciennes et les bâtiments mal isolés.
La prise en charge de ces dégâts par l'assurance habitation dépend de votre contrat : généralement, les assurances de base ne couvrent pas les remontées capillaires, mais certains contrats premium ou des extensions spécifiques peuvent inclure cette garantie sous conditions.
Découvrons ensemble les conditions de couverture et les démarches à suivre pour obtenir une indemnisation.
Tableau des prises en charge possibles par votre assurance
Type de garantie | Couverture remontées capillaires | Conditions | Plafond moyen |
---|---|---|---|
Garantie de base | Non inclus | - | - |
Garantie étendue | Partielle | Si dégât soudain et imprévu | 5 000 € |
Option spécifique | Complète | Expertise préalable requise | 15 000 € |
Dommages-ouvrage | Si défaut construction | Dans les 10 ans | Coût réel |
Comment savoir si votre assurance couvre les dégâts des remontées capillaires ?
La première étape consiste à examiner attentivement votre contrat d'assurance habitation, en particulier les clauses concernant les dégâts des eaux.
Les remontées capillaires figurent souvent dans la section des exclusions de garanties, mais certains contrats premium incluent cette protection. Votre courtier ou agent d'assurance devient votre meilleur allié pour décrypter les termes spécifiques de votre contrat.
La date de survenance des dégâts joue également un rôle crucial dans la prise en charge, car les assureurs distinguent les sinistres soudains des dommages progressifs. Les remontées capillaires, de nature progressive, nécessitent généralement une garantie spécifique incluse dans votre contrat.
Une expertise préalable de votre bien peut s'avérer déterminante pour établir l'état initial de votre habitation.
Quelles garanties d'assurance peuvent couvrir les remontées capillaires ?
Plusieurs types de garanties entrent en jeu dans la couverture des remontées capillaires.
La garantie "dégâts des eaux étendue" offre parfois une protection contre ce phénomène, particulièrement si elle inclut les infiltrations par le sol. Les assurances multirisques habitation haut de gamme proposent souvent des options spécifiques pour les pathologies du bâtiment, incluant les remontées capillaires. La garantie "vice de construction" peut intervenir si les remontées résultent d'un défaut d'étanchéité initial. L'assurance dommages-ouvrage, obligatoire pendant dix ans après la construction, couvre parfois ces dégâts si leur origine provient d'un défaut de construction. Certains assureurs proposent des extensions de garantie spécifiques pour les maisons anciennes, incluant les problèmes d'humidité.
Quel est le montant de la prise en charge des remontées capillaires par l'assurance ?
Le montant de l'indemnisation pour les remontées capillaires varie considérablement selon votre contrat et l'étendue des dégâts.
Une garantie étendue couvre généralement entre 3 000 € et 5 000 € pour les travaux de réparation immédiats. Pour les contrats premium avec option spécifique, la prise en charge peut atteindre 15 000 €, incluant les traitements préventifs.
Les assurances appliquent souvent une vétusté pouvant aller de 10 % à 35 % selon l'âge du bâtiment. Par exemple, pour des travaux estimés à 10 000 €, vous pourriez recevoir entre 6 500 € et 9 000 € selon l'ancienneté de votre maison. Une franchise, généralement comprise entre 150 € et 800 €, reste à votre charge.
Quelles preuves fournir à l'assurance pour les dégâts de remontées capillaires ?
Pour maximiser vos chances d'indemnisation, la constitution d'un dossier solide s'impose.
Comment déclarer des remontées capillaires à son assurance ?
La déclaration nécessite une démarche méthodique. Prenez des photos des zones touchées, en particulier les traces d'humidité et les dégradations visibles. Contactez rapidement votre assurance par lettre recommandée avec accusé de réception. Conservez tous les devis et factures liés aux tentatives de réparation antérieures. Un constat d'huissier peut renforcer votre dossier, particulièrement en cas de dégâts importants.
Quels documents l'expert en assurance demande pour les remontées capillaires ?
L'expert en assurance exige généralement un ensemble complet de documents justificatifs.
Un rapport d'expertise technique détaillant l'origine et l'étendue des remontées capillaires devient indispensable. Les factures d'entretien et de réparation antérieures démontrent votre diligence dans l'entretien du bien. Les devis de professionnels pour les travaux de réparation permettent d'évaluer le montant du préjudice. Un diagnostic humidité réalisé par un professionnel certifié renforce considérablement votre dossier.
Pourquoi l'assurance peut refuser d'indemniser les remontées capillaires ?
Comprendre les motifs de refus permet d'anticiper et d'adapter votre stratégie.
Dans quels cas les remontées capillaires sont-elles exclues de l'assurance ?
Les assureurs refusent fréquemment la prise en charge des remontées capillaires dans plusieurs situations :
- Le défaut d'entretien régulier du bâtiment constitue le motif le plus courant.
- Les dommages préexistants à la souscription du contrat.
- L'absence de mesures préventives, comme un défaut d'aération ou une mauvaise isolation.
- La vétusté naturelle du bâtiment, particulièrement pour les maisons de plus de 50 ans sans rénovation majeure.
Comment contester un refus d'assurance pour remontées capillaires ?
Face à un refus, plusieurs options s'offrent à vous.
Rassemblez des preuves supplémentaires, notamment des expertises contradictoires réalisées par des professionnels indépendants. Sollicitez l'intervention du médiateur de l'assurance en cas de désaccord persistant. Consultez un avocat spécialisé pour évaluer la pertinence d'une action en justice.
Une négociation amiable, appuyée par des documents probants, reste souvent la meilleure approche.
Conclusion
La prise en charge des remontées capillaires par l'assurance nécessite une attention particulière dès la souscription du contrat. Une documentation rigoureuse des dégâts et une réaction rapide augmentent significativement vos chances d'indemnisation. La prévention et l'entretien régulier de votre bien restent les meilleures garanties contre ces désagréments coûteux.
Notre dernier conseil : Créez un dossier numérique regroupant photos, factures et correspondances avec votre assurance pour faciliter le suivi de votre dossier.